Ciao , Donadoni ...

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Roberto Donadoni n'aura pas survécu à l'élimination de l'Italie en quart de finale de l'Euro 2008. Deux ans après son arrivée à la tête de la sélection transalpine, l'ancien entraîneur de Livourne a été démis de ses fonctions jeudi par la Fédération italienne de football (FIGC). Et deux ans après, Marcelo Lippi, qui avait conduit les Italiens au titre de champion du monde, pourrait faire son retour.

Raymond Domenech aura-t-il plus de chance que Roberto Donadoni ? Si le premier dispose d'un crédit plus important que le second pour avoir conduit la France en finale de la Coupe du monde 2006, il n'en a pas moins vécu un Euro 2008 plus douloureux encore que son homologue italien. Bourreau des Français avant de tomber en quart de finale face à l'Espagne, le sélectionneur italien a pourtant été démis de ses fonctions jeudi par Giancarlo Abete, le président de la Fédération italienne de football (FIGC), après que ce dernier ait " procédé à un examen des activités de ces deux dernières années et du déroulement du Championnat d'Europe ".

" Tout en confirmant à Donadoni son estime personnelle et l'appréciation pour le sérieux de son engagement professionnel à la tête de la sélection nationale, le président Abete a communiqué au sélectionneur la décision de la FIGC de considérer que le rapport contractuel s'achevait à son échéance naturelle ", précise le communiqué publié sur le site officiel de la FIGC. A en croire la presse italienne, le contrat de Donadoni, prolongé jusqu'en 2010 juste avant le début de l'Euro 2008, disposait d'une clause stipulant qu'en cas d'échec de l'équipe d'Italie à se qualifier pour les demi-finales du Championnat d'Europe des nations, la FIGC disposait de dix jours à partir de la fin du tournoi pour le dénoncer.

Lippi, le retour ?

La FIGC n'a donc pas hésité longtemps pour se séparer d'un homme qui n'a pas réussi à gérer au mieux l'après Coupe du monde 2006. Positif dans les faits (13 victoires, 5 nuls et 5 défaites en 23 matches disputés), son bilan à la tête de la Squadra Azzurra est effectivement loin d'être brillant. L'ancien entraîneur de Livourne a peiné pour engager la transition générationnelle, sa gestion du cas Del Piero, écarté pendant deux ans avant d'être appelé pour cet Euro, étant symptomatique. Une difficulté qui s'est exprimée lors des éliminatoires de l'Euro 2008 qui, sans une erreur d'arbitrage de M. Mejuto Gonzalez lors du match décisif entre l'Ecosse et l'Italie, auraient dû se solder, déjà, par un échec. En Suisse et en Autriche, la victoire face à la France n'a pas suffi à sauver des apparences d'une rare sécheresse à l'image du jeu déployé par les Italiens.

" Ils ont tout donné. Je suis fier d'eux, du football pratiqué. Il n'y avait plus d'énergie en eux à la fin, ni les titulaires, ni ceux sur le banc, qui ont tout donné pour les encourager ", jugeait Donadoni lundi, au lendemain de l'élimination face à l'Espagne, avant d'indiquer n'avoir " jamais pensé à la démission ". "Ce serait stupide de réduire un Euro à un penalty raté" , avait-il ajouté. Tout comme il serait stupide de penser que la FIGC a réduit le bilan de l'intéressé à cet Euro 2008. Donadoni remercié, Marcello Lippi devrait, selon la presse italienne, faire son retour à la tête de la Squadra Azzurra, deux ans après l'avoir menée au titre de champion du monde. Un vécu qui devrait lui permettre de se tourner rapidement vers les qualifications pour le Mondial 2010 qui commenceront, pour l'Italie, les 6 et 10 septembre, contre Chypre à Nicosie puis face à la Géorgie en Italie.

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Attendus depuis l'élimination de l'Italie en quarts de finale de l'Euro par l'Espagne (0-0, 2 tab à 4), le départ de Roberto Donadoni et son remplacement par Marcello Lippi n'ont pas traîné. Le secret de polichinelle a fini de s'éventer jeudi, quatre jours après le retour de la Nazionale au pays. L'affaire s'est nouée en deux temps. C'est d'abord Donadoni qui a fait les frais de l'élimination, la fédération faisant jouer la clause autorisant une rupture avec le sélectionneur s'il n'atteignait pas l'objectif des demi-finales. La fédération et Donadoni avaient dix jours après l'élimination pour décider si elles poursuivaient ensemble. La fédération a pris très vite l'initiative.

«Il y avait une clause dans son contrat le prolongeant obligatoirement de deux ans en cas d'une participation aux demi-finales, ce qui, malheureusement n'est pas arrivé, a indiqué le président de la fédération. Mais nous le remercions pour le bon travail effectué. Il a toute notre estime». La décision a été communiquée à l'intéressé lors d'une réunion au siège du FederCalcio. Dans des propos rapportés par l'agence Ansa, le désormais ex-sélectionneur a aussitôt regretté son limogeage. «C'est dommage qu'un penalty ait déterminé cette situation. Ces deux dernières années, mon Italie a aussi fait des choses positives, qu'un ultime match ne peut effacer», a-t-il amèrement résumé.

Lippi «présenté» mardi prochain

Le remplacement de Donadoni n'a pas traîné non plus. Annoncé par la presse italienne pour vendredi ou le début de la semaine prochaine, le retour aux affaires de Marcello Lippi a suivi à peine plus de deux heures plus tard. «Marcello Lippi revient à la tête de la sélection italienne. Le président de la FIGC Giancarlo Abete l'a nommé nouveau commissaire technique des Azzurri en remplacement de Roberto Donadoni», a indiqué la fédération sur son site internet. La FIGC précise que Marcello Lippi sera officiellement «présenté» mardi 1er juillet lors d'une conférence de presse à Rome.

Les présentations sont, à dire vrai, superfétatoires. L'Italie connaît par coeur l'ex-entraîneur de Naples, de la Juve et de l'Inter, qui a drivé les Azzurri de 2004 à 2006, deux années couronnées par la victoire en finale du Mondial allemand contre la France. Depuis le sacre, Lippi n'a plus entraîné, refusant les propositions de plusieurs clubs ou sélections. La Coupe du monde sera à nouveau son objectif. L'Italie, qui commencera sa campagne de qualification pour l'Afrique du sud le 6 septembre, disputera son premier match avec son nouveau sélectionneur le 22 août en amical contre l'Autriche. En France, à Nice. (Avec AFP)

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