Gohel Posteur Ultime
Nombre de messages : 16323 Age : 32 Date d'inscription : 22/07/2007
| Sujet: [ Bio ] Iggy Pop Mar 24 Juil - 15:03 | |
| - Citation :
- Né le 21 avril 1947 sous le nom de James Osterberg, à Muskegon, ville pauvre et ouvrière située sur les rives du lac Michigan, Iggy Pop grandit dans une famille issue de la petite bourgeoisie, et étudie dans la banlieu de Detroit, à Ann Arbor. C’est là que l’Iguane se passionne pour la musique et la culture black, le blues et le jazz. Il grandit dans un camp de caravanes, son père était professeur. Par la suite, poussé par son père, il étudie dans l’Université du Michigan.
Iggy fait ses débuts dans la musique dans des groupes de jeunes, comme c’était la mode à l’époque (comme beaucoup de jeunes Iggy était malheureux d’étudier et de penser qu’il devrait travailler toute sa vie avec une cravate et des chaussures brillantes), notamment dans les Iguanas et les Prime Movers, à la batterie. Il restera derrière les fûts pendant deux ans, tout en écrivant des poésies, mais James est frustré, c’est décidé, il veut être chanteur. Le futur Iggy Pop, comme beaucoup d’autres personnes de son âge, est passionné par Bob Dylan, les Who, les Doors et les Rolling Stones.
Après les études, à l’âge de 19 ans, James travaille chez un disquaire, et passe ses journées à ranger des disques. C’est là qu’il rencontre les frères Asheton, Ron & Scott. Lors d’une discussion, Ron lui dit qu’il est bassiste. C’est là que James vit les frères Asheton jouer de la musique pour la première fois. Il trouva Ron excellent, et son frère, Scott, était batteur. James lui donnait des leçons après qu’il ait répété avec ses groupes de l’époque. Après avoir déménagé à Chicago, James souhaitait former un vrai groupe, et s’est souvenu des frères Asheton. Le premier album des Stooges (Album éponyme), produit par John Cale, membre du Velvet Underground, sortit en 1969, reçut un accueil mitigé, le public trouva l’album trop compliqué, seuls quelques jeunes ont compris l’univers et la dimension de l’album, les critiques qualifièrent l’album de bizarre, James se sentit incompris.
Sous l’influence de James Brown, les Stooges sortent leur deuxième album, Fun House, un an plus tard, en 1970, cette fois produit par Don Gallucci. Les ventes sont déçevantes, et ne dépassent pas les 16 000 exemplaires vendus, Elektra, qui produisait jusqu’à là tous les disques du groupe, met un terme à son contrat avec les Stooges. James traverse une période assez difficile, il découvre la cocaïne, les champignons et l’héroïne et devient accro.
Entre temps, James Osterberg s’est transformé en une bête de scène, et est devenu l’Iguane, et a trouvé son alter-ego musical, James Williamson, un guitariste de talent, lui aussi drogué. Après s’être fait jeté d’Elektra, Iggy Pop prend conscience qu’il n’arrivera à rien en restant dans un groupe de junkies. Il retourne chez ces parents, et entame une cure de désintoxication. C’est la fin des Stooges. Un an après, Iggy Pop part pour New York, avec l’intention de trouver d’autres musiciens pour former un groupe autour de lui & James Williamson. Pendant cette période, il habitera chez Danny Fields, qui le présentera à David Bowie, et il signera un contrat avec Tony DeFries, qui deviendra son manager. Après avoir chanté un medley de Frank Sinatra, chanteur qu’Iggy Pop admire, Clive Davis, big boss de CBS, lui fait signer un contrat, mais pas celui qu’Iggy espérait… Clive Davis a juste signé un contrat avec le management du groupe, Iggy n’est qu’un employé. L’enregistrement de Raw Power débute, avec les frères Asheton qui joueront de la basse et de la batterie. David Bowie lui proposera de produire son album, mais Iggy refuse. Encore une fois, il retombe dans la drogue. Il est envoyé par sa maison de disques à Los Angeles avec James Williamson, et est renvoyé pour des motifs assez confus (Ils auraient trouvés une cuillère brulée chez lui, et l’ont renvoyé parce qu’il était un junkie). En 1974, Iggy trouve refuge à l’Institut Neuropsychiatrique de Los Angeles.
Sans savoir qu’il sortirait, Iggy Pop & James Williamson enregistrent le mythique Kill City. Il ne sortira que deux ans après l’enregistrement, en 1977, clandestinement, avant de sortir officiellement en 1979, après le succès des albums solo de l’Iguane de Detroit.
Iggy Pop commence à vivre dans la rue, et est hébergé par des amis, il est sauvé par David Bowie, qu’il croise sur Sunset Boulevard. Ce dernier lui propose à nouveau d’enregistrer quelques demos, Iggy accepte. Le duo de choc enregistre plusieurs demos, et Bowie apprend beaucoup de choses à James. C’est avec lui qu’il découvrira Nijinski, l’art expressionniste allemand, Truffaut. Ils enregistrent le premier album solo d’Iggy au château d’Hérouville, et à Berlin, The Idiot, avec Hunt & Tony Sales, et un guitariste inconnu. David Bowie le pousse à enregistrer un album plus personnel, et à écrire sur ses sentiments. The Idiot sera très éloigné de ses précédents albums avec les Stooges, et sera plus mélancolique que tout ce qu’il fera par la suite. Lors du premier concert d’Iggy Pop, DeFries envoie la police, qui sont arrivés avec les chiens, pour le traîner en justice. Iggy gagne le procès et se retrouve libre de tout contrat.
Pour remercier Bowie, Iggy lui propose de l’emmener à Hawaii. Bowie préfère aller au Japon. Ce voyage fut très intéréssant pour Iggy, et c’est en rentrant de ce voyage qu’il enregistre Lust for Life, avec les mêmes musiciens, en 16 jours. Nous sommes en 1977, le mouvement Punk est en pleine émergence. L’Iguane ressent de la nostalgie en voyant les Damned et les Sex Pistols. Bien qu’enregistré la même année, à Berlin, avec Bowie, Lust for Life est très différent de The Idiot. Mais le monde de la musique traverse une période assez noire, Elvis Presley meurt trois semaines avant la sortie de l’album.
Iggy recontacte James Williamson, qui accepte de produire son nouvel album, New Values, il signe un contrat avec Arista.
Peu de temps après, l’Iguane sort Soldier, qui sonne dépassé, malgrè un groupe composé de Glen Matlock, premier bassiste des Sex Pistols, et d’Ivan Kral, ex musicien de Patti Smith.
L’album Party ne rencontre pas le succès, malgrè quelques bonnes chansons, l’album sonne comme du sous Iggy Pop.
La situation de James Osterberg ne s’arrange pas, et il est viré d’Arista, pendant l’enregistrement de Zombie Birdhouse, qui sortira quand même sur Animal, mais cet album aussi déçoit beaucoup de monde, y compris les fans de la première heure.
Pendant 4 ans, Iggy Pop devient une sorte d’homme au foyer, s’occupant de sa femme, une japonaise. Il fait presque une croix sur la musique, ce qui ne l’empêche pas de faire la musique du film Repo Man, d’Alex Cox.
En 1985, l’Iguane rencontre Steve Jones, ancien guitariste des Sex Pistols, qui se trouvait dans une situation similaire à celle d’Iggy. Le guitariste cosigne 3 des 9 titres de Blah-Blah-Blah, qui sort en 1986, enregistré en Suisse, sans Jones, qui avait des problèmes de visa, Iggy enregistra lui-même les parties de guitare, et se contentera d’une boîte à rythmes comme batteur.David Bowie cosignera 5 titres. L’album, qui sort chez A&M, est une véritable renaissance pour le chanteur, qui refait son entrée dans les charts. L’album sera celui qui se vendra le plus (Jusqu’à 4 fois plus que les autres). Mais la maison de disque est quand même assez surprise du résultat, elle qui s’attendait à un disque de Punks.
Deux ans après la sortie de Blah-Blah-Blah, Iggy Pop sort son nouvel album, Instinct. On retrouve la bête, pleine d’énergie et de rage, après avoir récupéré des fans de Bowie avec Blah-Blah-Blah, Iggy récupère des fans de Metal. Lors de la tournée, le groupe joue à Tel Aviv, Oslo, Buenos Aires et Athènes.
Mais James ne s’entend plus avec sa maison de disques, et signe un nouveau contrat avec Virgin. En 1990, il sort Brick by Brick, qui sera un demi-succès.
En 1993 sort American Caesar, un album qualifié d’indigeste, probablement le moins bon du chanteur, mais l’album rencontre quand même le succès.
Trois ans plus tard, en 1996, l’Iguane sort Naughty Little Doggie, encore un succès, qui déçoit toujours…
En 1999, Iggy Pop, devenu un monument du rock, sort Avenue B. Pour la première fois depuis ses années Bowie, on retrouve un chanteur plus sentimental, en plein divorce, qui met tout ce qu’il a sur le papier.
Beat ‘em Up sera le premier album de l’Iguane du troisième millénaire. Sorti en 2001, l’album n’a rien à voir avec le précédent, Iggy redevient le vieux cabotin d’il y a quelques années.
A ce jour, le dernier album solo d’Iggy Pop, Skull Ring, sort en 2003. Il signe les retrouvailles du chanteur avec les frères Asheton. L’album sonne plus moderne, notamment à cause d’une collaboration avec le groupe phare du moment, Sum 41, qui avait fait de tout ce qui représentait le mouvement Punk un fond de commerce.
Il faudra attendre 2007 pour assister au retour des Stooges, dans l’album The Weirdness, qui sonne comme un album brutal, grâce à l’influence de Steve Albini, qui produit l’album.
Aujourd’hui, Iggy Pop, qui approche de la soixantaine, n’a rien perdu de sa rage, de son énergie et de son magnétisme animal, n’envisage toujours pas de mettre un terme à sa carrière. Il l’a dit, il y aura un autre album des Stooges. | |
|