Cam Posteur Divin V3
Nombre de messages : 6362 Age : 31 Date d'inscription : 21/10/2007
| Sujet: Une leçon de Russes . Jeu 19 Juin - 15:53 | |
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Les Suédois n'avaient besoin que d'un match nul pour valider leur billet pour les quarts de finale, ce sont pourtant les Russes qui accompagneront des Espagnols au-delà du premier tour de l'Euro 2008. Mercredi soir à Innsbruck, les troupes de Guus Hiddink ont en effet dominé en toute logique les Scandinaves (2-0), s'assurant ainsi la deuxième place de la poule D. Une victoire aux conséquences historiques pour un pays qui n'avait plus été à pareille fête depuis 1988. Du temps de l'URSS...
Les Russes n'avaient pas montré grand chose jusqu'alors dans la compétition, ils se sont rattrapés au centuple ce mercredi soir. Humiliés par la Furia Roja pour leur entrée en lice (1-4), guère plus séduisants au cours de leur pénible marathon face au champion sortant grec - une affiche terne qui aura eu pour seule mérite de désigner un vainqueur (1-0) - les hommes de Guus Hiddink ont enfin joué tel qu'ils étaient attendus. Et ce sont les Suédois qui en ont fait les frais.
Plongée dans l'expectative 24 heures plus tôt, contrainte de vaincre un ogre scandinave apparu à son avantage jusqu'alors et menacée par le double forfait de Semak et Zhirkov, deux éléments de choix dans le dispositif du "sorcier" néerlandais, la Russie n'a en fait jamais laissé le moindre espoir de qualification au favori suédois. D'une part, Semak et Zhirkov étaient bel et bien sur le terrain à l'heure du coup d'envoi, et d'autre part, la sélection de Guus Hiddink pouvait enfin jouir du talent d'Arshavin. Un "petit joker", pour reprendre les mots du technicien batave, pour un gros impact.
Hiddink retrouvera les Pays-Bas
Dès l'engagement, les fans du Zenit retrouvaient le jeu vif et léché qui permit au club de Saint-Pétersbourg de remporter la Coupe de l'UEFA cette saison. A la baguette, Arshavin multipliait les avertissements à l'égard d'une arrière-garde adverse emmenée par Mellberg mais la machine russe mettait un bon quart d'heure à s'emballer. Seulement une fois l'ensemble des troupes au diapason, le chef d'orchestre du Zenit, suspendu lors des deux premières rencontre de la Russie dans cet Euro, trouvait enfin un écho auprès de ses partenaires.
A un centre-tir de l'intéressé que repoussait in extremis Isaksson (21e) succédait ainsi une volée de Zhirkov d'une pureté exceptionnelle, hors cadre de peu (22e). Un cartouche vaine dont la déflagration sonnait toutefois le glas d'une Suède trop attentiste. Dans la foulée en effet, Anyukov combinait avec Zyrianov sur le flanc gauche et alertait Pavluchenko au point de penalty. Esseulé, ce dernier ne demandait pas son reste et trompait Isaksson (1-0, 24e). Une ouverture du score qui inspirait la seule et unique réaction d'orgueil significative des Suédois, tandis que Larsson, le vétéran, touchait du bois d'une lumineuse tête décroisée (26e).
A l'exception d'une légère poussée en fin de période - prétexte surtout à voir briller Akinfeev - les protégés de Lars Lagerbäck n'allaient plus donner à leurs supporters l'occasion de vibrer. Dès le retour des vestiaires, ce diable d'Arshavin enfonçait le clou, à la conclusion d'un mouvement collectif d'une rare fluidité, avec Zhirkov dans le rôle du passeur décisif (2-0, 50e). S'ensuivait une foultitude d'actions chaudes qui accouchaient chacune d'un miracle pour garder Isaksson d'un troisième voyage dans ses filets. La faute, la plupart du temps, à une certaine facilité slave. Qu'importe ! La Russie tenait depuis belle lurette son quart de finale. Une première pour le pays dans une grande compétition internationale depuis l'éclatement de l'Union soviétique. Une première depuis 1988, année où l'URSS s'inclina en finale du Championnat d'Europe face aux Pays-Bas (0-2). La sélection Oranje, justement, tel sera le prochain adversaire des Russes dans leur périple austro-suisse. Un match forcément particulier pour un certain Guus Hiddink... | |
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