Quel que soit le bilan que l'on retirera de l'aventure de Vista dans plusieurs années, personne ne pourra prétendre que le système a eu des débuts très faciles. Un saut quantique, pour reprendre l'expression même de Microsoft, en termes de technologies, mais aussi et surtout d'expérience utilisateur. Cette dernière se base avant tout sur le ressenti de la réactivité du
système, ainsi que sur la facilité générale d'utilisation, en particulier sur les nouvelles fonctionnalités.
Dans le monde professionnel, la situation est encore plus tendue, car chaque nouveau système d'exploitation qui pourrait prendre place est soigneusement épluché afin que l'écosystème logiciel existant puisse non seulement fonctionner sans heurts, mais également pour mesurer l'importance des nouveautés apportées. Or, dans le cas d'Intel, le bilan n'est pas positif.
Le fondeur, qui a marché main dans la main avec Microsoft au point de former le couple Wintel (Windows Intel), aurait décidé de faire l'impasse sur Vista pour l'ensemble des postes de ses 80 000 employés. L'information est révélée par le New York Times qui cite une source interne à Intel (qui a tenu à rester anonyme). Selon cette dernière, le fondeur ne considère pas le système comme mauvais, mais il ne voit simplement pas en quoi Vista peut améliorer le parc informatique existant. Le système sera toutefois présent dans quelques départements pour continuer les tests.
Il y a bien sûr un rapport direct avec le financement, car depuis quelques années, les budgets informatiques sont plus que réduits. Le temps est à la rentabilisation, et l'essor actuel de la virtualisation en est d'ailleurs un symptôme flagrant. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas une bonne nouvelle pour Microsoft, qui met d'ailleurs l'accent désormais sur Windows 7 pour le sortir en temps et en heure, c'est-à-dire normalement pour début 2010 (trois ans après Vista selon l'éditeur).