La Géorgie subit depuis quelques jours des attaques informatiques répétées, et accuse la Russie de mener clandestinement ces agressions virtuelles contre des sites Internet géorgiens. Depuis le début du conflit entre la Russie et la Géorgie concernant l'indépendance contestée de la République d'Ossétie du Sud. Depuis hier, un cessez-le-feu est proclamé, mais ne semble être respecté que dans la réalité, pas sur la Toile.
Un responsable de Tulip Systems, fournisseur d'accès américain, affirme aujourd'hui à l'AFP que les Russes mènent des cyberattaques contre la Géorgie depuis le mois de juillet, et qu'ils n'ont pas encore stoppé leurs hostilités virtuelles.
Des attaques par déni de service (DoS et DDoS) mettent régulièrement certains sites officiels géorgiens sur les rotules, comme le site du
parlement géorgien et ceux de plusieurs télévisions locales. Le site du président géorgien « president.gov.ge » est aussi inondé de requêtes, alors même qu'il est hébergé aux États-Unis par Tulip Systems depuis samedi dernier.
La Shadowserver Foundation explique que les attaques touchent aussi des sites d'actualité russes, dont la page officielle de Garry Kasparov. La Shadowserver Foundation est spécialisée dans la surveillance des botnets, ces réseaux d'ordinateurs infectés par des virus, et qui servent à mener ces attaques DoS. Notez que Kasparov fait toutefois partie de l'opposition politique au pouvoir russe actuel, l'attaque de son site appuie donc la thèse de Tulip Systems, qui accuse directement des pirates à la solde du pouvoir russe.