A chacun son héros

Après chaque journée de championnat, retrouvez les informations essentielles et les leçons à tirer des dix rencontres de L1. Ce week-end, le Bordelais Planus et le Lyonnais Gomis ont sauvé leur équipe. En revanche, l'OM a décroché. Auxerre continue de surprendre et fait craquer Nicollin.

EN HAUSSE : :

Auxerre (5e)

On n'arrête plus l'AJA. Face à Montpellier, l'une des surprises du début de saison, les Bourguignons ont signé une cinquième victoire consécutive. La meilleure série en cours en Ligue 1. "Gagner deux matches de suite à domicile, c'est difficile, alors trois matches de suite, c'est encore plus difficile", souligne Jean Fernandez. Avec déjà 20 points au compteur, soit autant que la saison dernière à la fin des matches aller, Auxerre pointe aujourd'hui à la 5e place. Pour autant, on ne change pas les veilles habitudes dans la maison auxerroise. "Que l'on soit cinquième ou quatrième, peut importe. Nous ce qu'on vise d'abord, c'est le maintien. Nous sommes l'AJ Auxerre, et nous ne jouons pas dans la même catégorie que les gros du championnat. Il ne faut surtout pas s'enflammer", rappelle Aurélien Capoue. A Valenciennes, l'autre équipe en forme, l'AJA continuera-t-elle sur sa lancée ?

EN BAISSE : :

Marseille (7e)

Coup d'arrêt pour l'OM. Après leur victoire convaincante à Nancy (0-3), les Phocéens sont retombés dans leurs errements du mois d'octobre en concédant le nul, à domicile, face à Toulouse (1-1). Certes, la bande à Niang a fait preuve de caractère pour revenir au score dans le dernier quart d'heure, mais l'OM a surtout péché devant le but. Un manque de réalisme criant qui explique en grande partie le partage des points. Une contre-performance regrettable d'autant que tous les favoris ont fait le plein de points ce week-end. Si bien que les hommes de Didier Deschamps, désormais septièmes et devancés entre autres par Valenciennes, Auxerre et Montpellier, pointent à cinq points de Lyon et sept de Bordeaux. L'écart se creuse irrémédiablement...

LE JOUEUR : :

Bafétimbi Gomis (Lyon)

Il refuse d'évoquer une quelconque revanche. Pourtant, difficile de ne pas parler de vengeance pour Bafétimbi Gomis, bourreau des Stéphanois ce samedi lors du derby rhônalpin. Bouc-émissaire des maux stéphanois la saison dernière, Bafé, revenu dans le Chaudron sous les couleurs du voisin honni, Lyon, a crucifié ses anciens partenaires d'une reprise à bout portant après une bourde de Jérémie Janot. Au-delà de ce pied de pied de nez en forme de coup de griffe, l'international français a, aussi et avant tout, relancé l'OL qui restait sur deux revers en L1.

LE BUT : :

Marc Planus (Bordeaux)

Si Bordeaux a conforté sa place de leader, il peut notamment remercier son défenseur. Infranchissable en défense, il s'est également illustré de l'autre côté du terrain. Sur un coup franc de Wendel, Ruffier repousse la tête de Chamakh mais Planus est idéalement placé pour pousser le ballon au fond des filets. Un but surtout important sur le plan comptable pour les troupes de Laurent Blanc. Déjà buteur face au Bayern, le défenseur n'en est pourtant pas à son coup d'essai. "J'ai mis 27 ans à sentir les bons coups. Ne vous y habituez pas trop !", prévient-t-il toutefois.

LA STAT : :

11

Onze défaites sur onze matches, le cauchemar continue à Grenoble. Contre Lille, les malheurs se sont accumulés: Jemmali, après avoir marqué le week-end dernier contre son camp, a cette fois été exclu, Ljuboja, auteur de quatre des cinq buts grenoblois, s'est blessé, Courtois a tiré sur la transversale, et les Isérois se sont heurtés à un excellent Landreau pour son retour en L1 sous ses nouvelles couleurs. Et le Losc a gagné, en inscrivant ses deux buts sur ses deux seuls tirs cadrés.


LA DECLA : :

Louis Nicollin (Président de Montpellier)

"J'ai des regrets parce qu'un petit match nul... Mais bon, ils ont été meilleurs. Pedretti a tout commandé sur le terrain. Mais celui-là, quand il viendra à la Mosson, on va s'en occuper. Je ne parle pas de l'arbitre car il fait son travail. Mais lui, c'est une petite tarlouze". La réponse de Benoît Pedretti : "J'ai beaucoup de respect pour l'homme et pour tout ce qu'il a apporté au football français, mais entendre de tels propos est inacceptable. C'est grave." Nicollin s'est excusé dimanche.