Phaaraon Posteur Divin V10
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| Sujet: The Hobbit : avis de Ian McKellen et Guillermo del Toro Dim 22 Nov - 14:02 | |
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Alors qu’il effectuait la promotion du remake (sous forme de mini-série de six épisodes) de la série culte « Le Prisonnier », Ian McKellen a pris le temps de se prononcer sur le projet « The Hobbit » lors d’une interview. McKellen, qui devrait redevenir Gandalf le Gris pour les besoins du film, révèle ainsi qu’il a d’ores et déjà lu un premier scénario et qu’il s’est rendu compte que Peter Jackson (producteur du long-métrage tout en étant scénariste aux côtés de Fran Walsh et Philippa Boyens, les mêmes fidèles alliés sur la trilogie du « Seigneur des Anneaux ») a spécialement monté le scénario pour lui : « comme le dit Peter, ils ont adoré écrire Gandalf [pour le Hobbit] parce qu’ils savaient pour qui ils l’écrivaient. Il y a plusieurs personnages dans ‘Le Hobbit’, dont, crucialement, Bilbon, et ils ne savent pas encore qui va interpréter Bilbon. Donc, c’est extrêmement plaisant que cette partie ait été écrite pour moi. L’autre Gandalf a été écrit, justement, en tant que simple Gandalf. Il y a beaucoup à apprécier pour moi, sur bon nombre de plans. Et je ne peux être plus heureux. Mais je me dois d’être discret. Je ne vais pas tout dire sur le scénario. » L’illustre acteur britannique poursuit que Guillermo Del Toro (le réalisateur du film) et Peter Jackson sont au diapason pour ce qui est du projet : « ils sont une même personne. Ils ont été séparés à la naissance. Ils sont jumeaux. Ils ont la même attitude. Aucun n’aime travailler à Hollywood. Ils sont tous les deux fascinés par la fantaisie et la violence au cinéma, le gore et ces choses qui vous effrayent. Ils adorent explorer la psyché. Ce sont tous deux d’excellents raconteurs d’histoires, le plus souvent, d’une même manière. Et je pense que le scénario joue beaucoup sur les capacités de Guillermo, et je les ai vues. J’ai vu ses autres films et les gens jouent très bien dedans. Je pense ainsi que c’est tout bon. Et Peter sera toujours là. » McKellen avoue également que le rôle de Gandalf a changé sa vie à jamais : « j’ai du mal à croire que c’est dix ans de ma vie (les premières prises de vue du premier volet du « Seigneur des Anneaux » avaient débuté en 1999 en Nouvelle-Zélande, NDLR). » « Je me souviens qu’un ami à Hollywood m’avait dit : ‘ta vie va changer’, et ça a été le cas », raconte-t-il, « Gandalf est un personnage extrêmement célèbre, et je me plais à l’avoir quelque part près de moi. Il est très populaire. » Le réalisateur Guillermo del Toro a également répondu à une interview sur le projet et fait des révélations sur l’avancement du projet. « Je planifiais calmement la prochaine décennie de ma vie quand ‘The Hobbit’ est apparut », remarqua un Guillermo Del Toro amusé, « j’étais en train de préparer toutes ces choses quand, tout d’un coup, ‘The Hobbit’ surgit et bouleversa ma vie. » Une manière de dire que ce projet d’envergure pourrait être déterminant dans sa carrière de cinéaste donc, avant de répondre de façon beaucoup plus directe et détaillée aux questions suivantes lors d’une récente interview qu’il accorda chez lui, à Wellington. ’The Hobbit’ a pris plus de temps pour être conçu que tous vos autres films… Ça a pris presque un an. Ce qui est, pour moi, très, très long parce que normalement je prends un tiers de ce temps pour concevoir des films tels que ‘Hellboy’. Et, en fait, si vous faites le calcul, on a trois ou quatre fois plus d’artistes… Nous avons produit des centaines, des centaines littéralement, de croquis, des douzaines et des douzaines de maquettes, des douzaines de matériaux tests. C’est épique. Et nous allons continuer à en concevoir en production… Comment ça s’est passé avec l’écriture du scénario ? Vous avez probablement eu autant d’apports que Peter Jackson, Fran Walsh et Philippa Boyens ? Plusieurs mois auparavant, nous nous sommes réunis pour parler de la structure avec des cartes de 8 sur 12 cm et nous avons accouché des deux films. Nous nous retrouvions à chaque 9 heures pour ne nous séparer qu’après des heures, dans l’après-midi. Puis, dans l’après-midi, je me mets à vérifier le concept. Et à un moment, nous nous sommes divisés en deux équipes. Et c’est plutôt la manière à laquelle je me suis habitué à coécrire. Mais je dois dire que ce qui était génial et fit une grande différence, c’est la quantité d’idées excellentes que je générais en une journée – c’était stupéfiant. Nous aurions pu écrire trois ou quatre versions de ‘The Hobbit’ [rires]. Vous avez mentionné la structure. Est-ce que le livre portera le premier film, avec le second qui traitera des appendices ou peut-être même de votre imagination ? Ou bien des parties du livre seront réservées pour le deuxième film ? Nous respectons la structure établie par le professeur Tolkien parce que l’ordre des aventures dans ‘The Hobbit’ est très bien connu. Vous ne souhaiteriez point changer des choses de ce genre. Mais nous intègrerons les arrivées et les départs de Gandalf parce qu’il disparaît assez souvent dans le livre. Donc, contrairement au livre, nous savons où il va et qu’est ce qu’il lui arrive. Peter et vous êtes tous les deux des cinéastes visionnaires qui combattront pour ces visions. Qu’est-ce qui se passe quand vous vous heurtez ? Jusqu’ici, nous ne sommes pas arrivés à un tel carrefour. Nous argumentons et gagnons à des stades différents. Mais je pense que Peter a été, jusqu’ici, le parfait producteur. Deux cinéastes m’ont produit dans la vie, et qui s’appellent tout les deux Peter. L’un était Pedro Almodovar et l’autre est Peter Jackson. À chaque fois, mon sentiment a été qu’ils sont de parfaits producteurs parce qu’ils comprennent que le producteur n’est pas un producteur/réalisateur. Un producteur est un producteur. S’il y a une urgence, si tout va mal, là le producteur peut – et devrait – avoir une opinion solide. Mais quand tout va bien, sur le temps, le budget et que c’est créativement solide, nul besoin de cela. A quel point cela a-t-il été difficile de communier L.A. et Wellington? Vous êtes désormais en Nouvelle-Zélande à temps plein, n’est ce pas ? Oui. Je vais à L.A. rarement maintenant. Il s’agit toutefois d’un trajet incroyablement facile pour moi. J’en ai l’habitude. J’ai l’habitude d’un Londres-L.A. et de la même manière, un Wellington-L.A. J’ai treize heures rien que pour moi, donc c’est un privilège. J’écris, ou prépare des emails, ou je lis, c’est une excellente journée de travail. Et le grand avantage entre L.A. et Wellington c’est que vous êtes essentiellement dans votre fuseau horaire. Vous perdez une journée, mais vous allez passer votre nuit à L.A. pour vous réveiller le lendemain matin à Wellington. Trouvez-vous le temps de vous évader avec un film fantastique dans l’avion? J’en trouve ! Mais le plus souvent, j’essaye de regarder la télévision parce que ça ne vous oblige pas à avoir un grand écran ! Vous aimez créer des créatures et, manifestement, ‘The Hobbit’ offre quelques occasions géniales. Il y a Smaug le dragon, les araignées de Mirkwood, les Wargs, Beorn l’homme-ours… J’ai dit [à la Weta] que nous garderons la même culture de gène qui est dans la trilogie [du ‘Seigneur des Anneaux’], mais que nous génèrerons cependant un autre type de personnage. Par exemple, dans la trilogie, la plupart des créatures sont bestiales ou inarticulées. Dans ‘The Hobbit’, les créatures parlent : Smaug a de magnifiques lignes de dialogue ; le Grand Gobelin [aussi] ; plusieurs créatures en ont. Nous devons ainsi les concevoir avec une approche différente parce que vous ne concevez pas uniquement des choses qui font peur. Je voulais également que certains monstres dans ‘The Hobbit’ soient majestueux. Je voulais que les Wargs aient une certaine beauté pour que vous ayez une définition claire pour tout le monde : ce qui est beau est bon et ce qui est laid ne l’est pas. Certains monstres sont absolument somptueux. Smaug ne ressemblera donc pas aux dragons dans ‘Le Règne du Feu’. Transposer son caractère fut-il un grand défi ? Je pense que Smaug est une des conceptions dont je suis le plus fier. Évidemment, il fut le plus long (à concevoir). En fait, ça continue de l’être : nous allons finir sa palette de couleur et une petite partie de la texture. Mais le gros du design a prit un an environ. C’est à cause des caractéristiques spécifiques au dragon. Tôt dans la production, je me suis amené avec une idée très forte qui différenciera Smaug de tout autre dragon qui ait été conçu jusqu’à maintenant. Le problème fut de mettre cette idée en application. Mais je pense que nous l’avons résolu. Quelle était cette idée ? Je ne peux pas vous le dire parce que ça serait un spoiler massif ! Mais je suis heureux à 100% avec Smaug. S’il y avait quelque chose comme 110%, j’y serais encore ! Qu’en est-il des araignées? Sont-elles aussi fidèles que Shelob du ‘Retour du Roi’ ? Ce sont les progénitures de Shelob , car Shelob fut une fille assez légère [rires]. Elle s’accoupla avec plusieurs partenaires. Et les insectes et les araignées sont des créatures incroyablement adaptables. Il y aura des araignées… [rires] ça sonne comme un sequel [au film] de P.T. Anderson : There Will Be Spiders ! Puis elles sont visuellement prenantes. J’aimerais vous en dire davantage, mais je ferai à nouveau des spoilers. Elles sont très différentes. Elles font plus créatures de l’ombre, plus créatures de la forêt profonde. Est-ce que les séquences mettant en scène Smaug et les araignées feront-elles authentiquement peur ? Je le pense. Je l’espère. Du moins, c’est la façon dont nous l’envisageons. Chaque bon film pour les enfants, que ce soit Miyazaki ou Disney, comporte toujours une ou deux scènes effrayantes. Quand, étant gosse, je lisais ‘The Hobbit’… il y avait de ces moments, par exemple quand Beorn avait des têtes de gobelins éparpillés au dehors de sa maison [rires]. Tolkien ne s’est pas retenu sur ce sujet. Il n’y a aucun moyen d’avoir un dragon attaquant un village qui ne fasse pas peur. C’est pareil pour les araignées : il n’y a aucun moyen de faire que des araignées géantes s’en prenant à des gens soit léger. Avez-vous étudié de vraies araignées? Il y en a des grosses en Nouvelle-Zélande! Nous en avons étudié. Nous avons deux gars dans l’équipe de design qui sont obsédés par les araignées. En fait, ils ont monté leur propre petit documentaire, ils sortent et capturent des araignées, ils photographient [plusieurs parties de leur anatomie] avec de grosses lentilles. Le principal problème avec la conception des araignées, c’est comment transposer le poids sur un modèle aussi vif et comportant des membres aussi longs. Pour Shelob, elle était assez proche du sol, aussi elle bougeait comme un tank. Nos araignées devront être massives tout en étant très agiles. Qu’en est-il de l’étendue de ‘The Hobbit’? Vous avez réalisé de grosses séquences d’action dans ‘Mimic’, les films ‘Hellboy’ et ‘Blade 2’, mais vous n’avez jamais été en face de quelque chose comme la Bataille des Cinq Armées… Non, et je pense que je suis vraiment enthousiaste à l’idée de le faire. Mais en même temps, il y a eu tellement de batailles dans la trilogie. Donc, une des premières choses, c’est de savoir comment nous allons rendre les batailles ou l’action dans ‘The Hobbit’ différentes de cela ? Parce qu’à l’époque de la trilogie, c’est nouveau de voir ces énormes vallées ou forteresses être envahies par des guerriers. Puis après la trilogie, vous aviez ‘Troie’, ‘Narnia’, etc. C’est devenu assez commun de voir deux armées gigantesques virtuelles s’affronter. Aussi, nous nous amenons avec une bonne solution, je pense. Ça fera sortir les batailles de l’ordinaire. Est-ce que ça deviendra beaucoup plus personnel? J’aurai aimé pouvoir le révéler ! Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons une équipe incroyablement performante composée de personnes qui savent que nous ne faisons pas un autre ‘Seigneur des Anneaux’. Nous n’essayons pas de faire une quadrilogie, ou une pentilogie. Nous essayons de réaliser deux films qui ont trait à cela, mais qui tiennent complètement sur eux-mêmes. Nous voulons éviter des choses qui ne fassent pas partie de l’ADN, ni du lexique, mais nous ne voulons pas non plus que les gens se disent ‘nous avons déjà vu ça’. Sauf là où la familiarité conforte, comme Hobbiton ou Rivendell – et là, vous aurez envie de faire comme si vous reveniez à un film que vous aimez et chérissez. Aurez-vous recours à la même palette graphique que la trilogie, sombre et fertile ? Je pense que ‘The Hobbit’ est un peu plus coloré, un peu plus opéra et fantasque. Une des choses que le livre met fortement en évidence, ce sont les saisons, aussi, nous utilisons cela comme cadre de notre idée. Peut-être que ça sera également beaucoup plus magique? Dénoter un fort ton de conte de fées ? Sur beaucoup d’aspects, ce sera ce que vous avez apprécié dans le livre. Vous appréciez l’ambiance, comme quand les trolls de pierre discutent de la cuisson des nains. C’est comme une petite pièce, mais en même temps c’est magique, c’est presque une comédie, avec ces énormes créatures qui parlent de faire cuire ces nains ! Ça ne serait pas un film de Guillermo Del Toro si ça n’avait pas cette qualité poétique, n’est-ce pas ? Il y a beaucoup de magie dans le film. Peter a l’œil d’un solide historien, dans le sens où la trilogie est incroyablement précise pour ce monde imaginaire. Il est comme un archéologue qui cherche quelque chose qui a existé. Je pense que ‘The Hobbit’ a une licence beaucoup plus poétique. Ça a…. comment pourrais-je le dire ? Ça a beaucoup plus de flamboyance. Travailler avec Peter ne diffère peut-être pas tellement du fait de travailler avec Mike Mignola sur les films ‘Hellboy’ ? Vous avez tout compris. Je dirais que Mike était aussi dogmatique que s’il était un autre réalisateur parce qu’il dirige essentiellement à la page. Et Mignola, comme Pedro et Peter, connaît le processus, ils savent tous qu’à un certain point, vous allez vous retrouver seul avec la bête [rires]. Vous allez être le chef et vous pourrez compter uniquement sur vos instincts. Vous n’allez pas appeler les autres juste pour poser une question ; vous devez prendre des décisions par vous-mêmes. Le tournage de « The Hobbit » devrait démarrer vers le printemps 2010, pour une sortie en salles prévue pour fin 2011.
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