Eto'o , sur un coup de tête ?

Citation :: Courtisé par l'AC Milan, Samuel Eto'o pourrait être amené à faire ses valises cet été, en compagnie de Ronaldinho et Deco. Malgré ses seize buts en Liga cette saison, l'attaquant camerounais du FC Barcelone n'est plus intransférable pour ses dirigeants. Et ses récents écarts de conduite ne risquent pas d'améliorer son image en Catalogne.

Dix-huit matches de Liga disputés, seize buts inscrits. Le bilan de Samuel Eto'o cette saison reste impressionnant. Mais l'attaquant camerounais vient de boucler sa deuxième année à mi-temps sous les couleurs blaugranas, lui qui en 2006-07 n'avait déjà pris part qu'à dix-neuf rencontres de championnat. Est-ce un motif suffisant pour le pousser vers la sortie ? Dans de nombreux clubs, non. Mais à Barcelone, rien n'est moins sûr.

Seulement troisièmes de Liga derrière Villarreal et le champion, le Real Madrid, les Catalans souhaitent rénover en profondeur leur effectif. Si les départs de Ronaldinho et Deco sont désormais une quasi-certitude, le dossier d'Eto'o reste en suspens. Et l'AC Milan serait prêt à l'attraper en plein vol. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Adriano Galliani, l'administrateur délégué des Rossoneri, sur le site milanais: "Pour le moment, nous avons quatre attaquants avec Inzaghi, Borriello, Pato et Paloschi et deux milieux offensifs, Kakà et Seedorf. Il est quasiment certain qu'on prendra un avant-centre avec des caractéristiques différentes."

Privé de Ligue des champions la saison prochaine, Milan aura du mal à attirer une grosse pointure comme le Camerounais. Mais sa nécessité de recruter au poste d'attaquant, où il parait difficile de donner les clés au jeune Pato, peut pousser le club lombard à faire une folie. "Carlo Ancelotti voudrait Eto'o et nous lui avons dit que nous prendrons Eto'o, si les chiffres de l'opération sont compatibles avec nos bilans" , a ainsi assuré Galliani. Lorsque l'attaquant des Lions indomptables avait été cité du côté de Tottenham, la semaine passée, une indemnité de 40 millions d'euros avait été évoquée comme base de négociations. De quoi en refroidir plus d'un. Aujourd'hui, ce sont 50 millions d'euros qui sont réclamés.

A la Zidane...

Mais dans le foot-business, la cote d'un joueur monte aussi vite qu'elle descend. Celle d'Eto'o pourrait ainsi connaître une nette baisse. Vendredi, alors qu'il se pliait au traditionel exercice de la conférence de presse avec sa sélection, avant un match face au Cap Vert comptant pour les éliminatoires de la CAN 2010, le Camerounais est sorti de ses gonds. Motif ? Il aurait peu apprécié le boycottage de la conférence par les journalistes. "Bâtards, connards, bande de vauriens, ne revenez plus jamais, je vous attends au stade, vous n'y entrerez plus jamais" , a-t-il lâché. Avant d'asséner un coup de tête et des coups de poing à Philippe Bony, journaliste local à Radio Siantou, qui lui a dit: "Ta personne ne m'intéresse pas et je ne vois donc pas pourquoi je parlerais de toi."

Inqualifiable, incompréhensible, l'attitude du Barcelonais ne restera pas sans suite puisque sa victime, lèvres enflées, bras contusionnées, main gauche fracturée, a décidé de porter plainte. "Je ne comprends pas pourquoi il s'en prend à moi, je n'ai aucun antécédent avec Samuel Eto'o, j'entends porter plainte pour savoir vraiment ce qu'il me reproche, je n'ai pas voulu répondre parce que mon éducation ne me permet pas de faire certaines choses" , a expliqué Bony. Aussitôt, la presse espagnole a repris l'information, Marca qualifiant le geste d'Eto'o "à la Zidane" , en référence au coup de boule donné par le Français à Marco Materazzi en finale du Mondial 2006. L'image d'Eto'o s'est écornée en Catalogne. Comme celle de Ronaldinho, un temps courtisé par l'AC Milan...

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