La hache de guerre est enterrée, il n'y aura pas de championnat dissident en 2010. Max Mosley, président de la FIA, et Luca di Montezemolo, représentant de la FOTA, ont trouvé un accord sur un avenir commun en Formule 1, mercredi à Paris.
Max Mosley, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), rencontrait ce mercredi à Paris Luca di Montezemolo, président de Ferrari et représentant de l'Association des équipes de Formule 1 (FOTA), dans le cadre d'une audience du Conseil mondial. La sauvegarde du championnat du monde n'était pas à l'ordre du jour, mais au moment où les positions étaient les plus radicales entre la FIA et la FOTA, les deux hommes ont trouvé un terrain d'entente quant aux modalités de participations des huit constructeurs de la FOTA (Ferrari, McLaren, Renault, Toyota, Red Bull, Toro Rosso, BMW, Brawn) au Mondial 2010.
Max Mosley voulait créer une "classe éco" en 2010 pour favoriser l'arrivée de nouvelles équipes, en leurs proposant de fonctionner avec un budget plafonné à 45 millions d'euros (hors salaires des pilotes et frais de représentation) contre d'appréciables avantages techniques, ce que les équipes en place -exceptées Williams et Force India- jugeaient intolérable. Elles auraient du faire tourner leurs vastes installations au ralenti, licencier pour réduire la masse salariale, ouvrir leurs comptes à des regards extérieurs… Furieuse, la FOTA avait brandi la menace d'un championnat parallèle, dont elle avait fait transpirer l'ébauche de calendrier mardi. Dix-sept épreuves dont dix puisées dans l'agenda actuel de la F1, avec Monaco en point d'orgue...
"Il n'y aura pas de séparation mais il y aura un seul championnat en 2010. Nous avons trouvé un accord sur la réduction des coûts" , a assuré Max Mosley, le président de la FIA, à la sortie du Conseil mondial, place de la Concorde. "Nous sommes convenus d'une réduction des coûts qui doit ramener les dépenses au niveau où elles étaient à la fin des années 90", a-t-il ajouté.
Ce dernier n'a pas précisé s'il avait renoncé au "budget cap" ou abaissé le plafond à 100 millions d'euros, le minimum que la FOTA pouvait accepter pour 2010. En revanche, le Britannique âgé de 69 ans, devenu président de la FIA en 1991, a renoncé à briguer un nouveau mandat, en octobre prochain.