Grosse surprise dans cette Coupe des
Confédérations, avec l'élimination de l'Espagne en demi-finale face aux
Etats-Unis (0-2). Les hommes de Vicente Del Bosque ne battront pas le
record d'invincibilité et sortent de la compétition sans gloire face à
de surprenants américains.
ESPAGNE - ETAT-UNIS : 0-2Buts: Altidore (27e) et Dempsey (74e)Toutes
les séries prennent fin un jour. Même pour cette équipe d'Espagne que
l'on pensait invincible et intouchable depuis son titre de championne
d'Europe. Une série d'invincibilité qui ne devait surtout pas s'achever
face aux Etats-Unis, rescapé de dernière minute après un succès
inespéré face à l'Egypte (3-0) lors de son dernier match de groupe.
C'est ce qui fait la beauté du football. Rien n'est jamais acquis.
Battus par les hommes de Bob Bradley (2-0), les Espagnols quittent la
compétition au stade des demi-finales et voient leur invincibilité de
35 matches réduite à néant.
Le
favori ibérique, avec trois victoires en autant de matches, huit buts
marqués et aucun encaissé, se présentait en pleine confiance du côté de
Bloemfontein. Un statut et un état d'esprit qui ne leur avaient
jusqu'alors joué aucun mauvais tour. Mais voilà, en face, les
Américains, déjà heureux d'arriver à ce stade de la compétition, ont
tout de l'équipe surprise. Une qualification au finish, un collectif
soudé et des individualités qui vont faire parler d'elles (Altidore,
Onyewu).
Un réalisme incroyableRedoutés pour leur jeu court et rapide, les hommes de la
Rojasont tombés sur un bloc équipe très efficace, regroupé autour d'un Tim
Howard rarement aussi serein dans ses buts. Après trente minutes de
jeu, les Etats-Unis menaient au score grâce à un but plein de
sang-froid de Jozy Altidore (1-0, 27e), suite à une action collective
de toute beauté. En seconde période, même scenario, aux Ibériques la
possession de balle et les occasions de buts. Une domination stérile.
En face, les coéquipiers du capitaine Carlos Bocanegra faisaient parler
leur réalisme en inscrivant le but de la qualification par Clint
Dempsey, qui profitait d'une erreur de benjamin de Sergio Ramos (2-0,
74e). Deux tirs cadrés, deux buts. Qui dit mieux?
A un an de la Coupe du Monde, la sélection américaine a montré qu'aucune nation n'était invincible. La
Roja ne peut que confirmer. Pas de conclusions hâtives, mais face au bloc défensif des Américains, les coéquipiers de
Fernando Torres,
n'ont pas réussi à trouver la solution. L'apport des joueurs de
couloirs est une des raisons à cet échec. Que ce soit Ramos, Capdevilla
ou Riera, très peu de décalages sont venus des ailes. Ce qui rendait le
jeu espagnol beaucoup trop lisible. A méditer pour les mois à venir. La
route vers le Mondial est encore loin.